dimanche 1 novembre 2009

New Mexico, Part one

Qu'est ce qu'on va faire pour la Toussaint?
Entendu parler du Nouveau Mexique?
On prend un vol et un RV, notre formule favorite pour aller vérifier sur place les trois clichés à propos de cet état
- Y'a personne. 2 millions d'âmes dans les 2/3 de la France, ca laisse de l'espace pour s'ebattre
- Y'a des indiens, des cow-boys et des artistes
- Y'a la bombe atomique


Albuquerque

Pour vous le faire chronologique, on a atterri à Albuquerque (prononcer albeuqueurki).
Dans un tout petit centre ville imitation adobe (un mélange de terre/paille que les indiens utilisaient pour construire leur maisons), nous visitons quelques galeries où un peintre indien très francophile nous a dédicacé une litho, puis le musée du serpent à sonnette plutôt scary où on apprend que les crotales dorment car il fait beaucoup trop froid (on se rassure comme on peut).



Bref, même pas peur. Pour peu, Marie leur auraient même chatouillé le menton!!











Ancienne route desservant des mines en plein désert, cette byway est censée nous faire découvrir des paysages fantastiques.
Si les paysages nous ont laissés sur notre faim (faut dire qu'on commence à être difficiles!), les gens, eux nous ont vraiment plu.

En fait, les mines ont fermé depuis belle lurette et les quelques villages de cette route seraient aujourd'hui des villes fantômes si des beatniks, puis des hippies, et enfin les bikers ne s'étaient pas entichés de l'endroit dans les années 60/70.
Et les baba-cool, c'est bien connu ont un sérieux penchant pour la création tous azimuts à partir du moment où ils n'ont ni faim, ni froid.
Et ici, c'était le cas.








On a donc visité Madrid (prononcer mad-rid et non maidrid, ce qui sonne trés curieusement aux oreilles US).
Une communauté post-bab dans une ambiance très relax cohabite avec les bikers et les marchants d'art. Une Fanny pop-art nous attendait au resto où le patron nous aurait bien fait visiter le musée de la mine lui même s'il n'avait été si occupé.





Un papi tout droit sorti de woodstock nous a tiré les cartes (Marie va connaitre le grand Amouuuur!). On lui a pris un petit angelot plus Rubens que Michel-Ange pour le ramener en France. Ca lui faisait trop plaisir!!












Ca crée partout, à partir de tout et n'importe quoi.
Récup est le mot d'ordre.
On recycle, on détourne. C'est déjanté sans trop se prendre au sérieux.
Un régal








Les jardins ressemblent plus à des zones qu'à des ateliers, mais les résultats sont surprenants. Et on a vraiment beaucoup aimé.









A la fin de la piste, un village quasi fantôme nous attendait.
Architecture pueblo, rues en terre battue. Pas un chat.
Mais le Mary's bar. On pouvait pas rater ca!!










Enfin, on est arrivés à la Capitale: Santa Fé.
Début 20ème, un architecte visionnaire a décrété qu'ici, l'architecture serait homogène et préserverait le style historique du Nouveau Mexique.
Le résultat est vraiment inhabituel aux US.
Pas un immeuble.

On se déplace à pied.

Tout les bâtiments obéissent à des règles strictes.
Une réussite!










On arrive à la nuit dans une lumière d'orage incroyable.
Le ciel violet sur les façades oranges nous fait comprendre pourquoi tant de peintres et de photographes ont flashé sur cet endroit.






Santa fé est la plus ancienne ville des USA (fondée par les mexicains avant l'arrivée des colons du Mayflower).
L'histoire ici est indienne, espagnole, et yankee.



On y trouve des témoignages des guerres et de divers massacres dont tour à tour chaque communauté fut la victime ou le bourreau.
La plaque ci contre sur un obélisque en plein centre ville rend hommage aux valeureux héros qui tombèrent tués par les sauvages indiens. Vous noterez que le "salvage" a été minutieusement ôté au burin ... par un activiste indien.












Santa Fé est aussi devenue un summum de branchitude artistique.
Les riches y font leur marché pour quasiment rien.
On a vu un type acheter quatre superbes statues tendance afro ethniques, on n'a pas pu compter les zéros du chèque!!
Cela dit, nous aussi, on aurait bien rapporté quelques unes des babioles qu'on a entraperçues dans ces galleries tellement tendance!




En tous cas, un indéniable charme de cette ville réside dans ces ballades où les galleries d'art remplacent avantageusement les habituels magasins de fringues et de souvenir made in China