Attention, cet article va choquer les âmes sensibles.
Bergères, gardez vos brebis, pucelles passez votre chemin.
Ce morceau d'Amérique n'est pas pour vous!!
On vous aura prévenus....
Bergères, gardez vos brebis, pucelles passez votre chemin.
Ce morceau d'Amérique n'est pas pour vous!!
On vous aura prévenus....
S'il est aux USA quelques lieux de perdition avoués et reconnus, New Orleans en fait évidemment partie et se trouve assez bien placée au palmarès du délire grivois.Un reste d'influence française peut-être lié à un rien de culture catholique (quand tu peux te débarrasser de tes péchés avec paters, ave , et contrition, la vie est quelquefois plus légère).
Quelles qu'en soient les raisons, nous avons en tous cas assisté à quelques moments de pure licence dans un climat de joyeuse goguenardise.
Mais avant de vous donner les détails croustillants, voyons comment on est arrivés là.
Dans la série les road-movies du Toff, on vous présente Orlando NoLa (New Orleans, Louisiana) d'une seule traite, une traversée est-ouest de la Floride avant d'arriver au Mississipi ("grande eau" en patois indien avant qu'on les extermine). En passant par un petit morceau d'Alabama (avec ses calvaires et ses fêtes folkloriques façon KKK).Une petite rando de 10 heures pépère sous régulateur de vitesse. C'est fou comme ce pays est vide! Sur des centaines de kilomètres, on est nulle part et les seuls signes tangibles de civilisation se résument à des intersections d'autoroutes où poussent motels, restos junk food et stations services.
Arrivée à NoLa. Le GPS nous indique une bretelle d'autoroute genre David Vincent (que jamais il ne trouva...) et plus tard un pont qui a été emporté par Katrina.En plus, un gros embouteillage se dessine quelques miles devant nous.
On bifurque et on se perd.
Docks déserts, zones désaffectées, le genre de quartier où il ne fait pas bon rester trop longtemps. Impasses, demi-tours se succèdent, augmentant l'angoisse et la tension, genre "Raz le bol de ton GPS, faut pas rester ici".
Les Jouan se font leur film d'épouvante!!

Le GPS finit par nous remettre sur une vraie route qui nous mène tout droit sur une vraie rue barrée par des vraies voitures de flics. Saleté de GPS, même pas foutu de savoir que c'est carnaval. L'aurait pu nous faire éviter les défilés! Et ben non.Et ben tant mieux car on a finalement atterri pile poil à l'endroit qu'il fallait: la rue Saint Charles où nous suivons nos premiers chars. Costumes, musiciens et colliers de perles fines (les beads).

Des flics partout , des couleurs qui se mélangent peu. Chacun reste dans son block, et des chars magnifiques précédés par des fanfares tonitruantes. Les spectateurs sont confortablement installés: barbecues, glacières-bières-fraiches, et assistent au défilé sur leurs chaises de camping. Bref de la vraie organisation à l'américaine.
C'est très beau, très joyeux, et un petit détail choque Rachel: Sur les chars il n'y a que des blancs. Sur la rue, les défilés des écoles et universités avec que des noirs.(Elle est trop forte ma Rachel. Son sens de l'observation me laisse souvent sans voix)
Après une petite conversation enjouée avec des spectateurs, il apparait que les défilés sont organisés par des "confréries", les krews qui sont essentiellement tenues par les blancs. Et que depuis la nuit des temps, les noirs n'ont jamais eu leur place sur les chars. Seul un défilé le jour de mardi gras est entièrement noir. On est vraiment dans le sud et à plusieurs reprises, on nous confirmera combien racisme et ségrégation sont encore présents dans cette partie du pays (en particulier écoles et universités).
Pour trouver enfin notre hôtel, on repasse par des quartiers un rien délabrés. Katrina? ou tout simplement des quartiers pauvres? Des images qui rappellent certaines iles des Antilles ou certains pays en voie de développement. Bref, pas vraiment le cliché américain qu'on vit à Bethesda, quoi.Le lendemain, on découvre la ville par ses faubourgs. Un habitat très proche de celui des Antilles. Des maison de bois aux couleurs vives. Quelque chose d'assez inhabituel aux Etats-Unis:
une touche créole.







Et puis, évidemment, nos pas nous ont menés au quartier français le fameux lieu de perdition dont je vous parlais en introduction.A première vue et vers 11 heures du matin, un quartier relativement calme, plein de charme, de couleurs, de magasins de souvenirs et de galeries d'art.
Y flâner au hasard des ruelles apporte rencontres incongrues ou jolies images, bikers exhibitionnistes, ateliers de maquillage, peinture sur soi, rappeurs, danseurs.






La musique est partout. Le vieil harmoniciste côtoie la petite formation rock, ou le gratteux cajun. Il semble d'ailleurs que NOLa soit toujours une destination mythique dans le parcours des musiciens américains. Y rester quelques années permet de côtoyer les racines du blues, du jazz, ...et du rock





Une rue détonne quand-même vraiment: Bourbon StreetC'est ici qu'on s'encanaille, et pour tout dire, on n'a pas été déçus: c'est beau, c'est moche, c'est toujours joyeux et complètement débridé.
Bref, ça se lâche. Une sorte de soupape de décompression qui surprend quand on connait cette Amérique un rien coincée où les femmes n'osent pas donner la tétée à leurs enfants de peur de passer pour des gourgandines (au 19ème ça voulait dire putes), où la simple évocation des plages françaises avec leurs monokinis font fantasmer les mâles, bref où le plus fugace aperçu d'un mutin téton met la populace dans tous ses états.Et pourtant, des tétons, on en a vu!!!...
Des vrais, des faux, gros ou petits, débordants ou renfrognés, généreux ou timides. De toutes tailles et toutes couleurs!

Normal, la tradition carnavalesque locale est que les nantis, du haut de leurs balcons, hélaient les donzelles appétissantes en leur promettant bijoux et perles fines si elles acceptaient de dévoiler quelques détails coquins de leur anatomie.Ici, on respecte les traditions et les femmes obtiennent les plus beaux colliers en exhibant leurs plus beaux attributs!!
Pour info, les balcons se louent 100 dollars par personne la demi-journée.
On notera cependant que certaines exceptions sont tolérées. Ainsi, les deux nymphettes ci contre ont réussi à ne rien dévoiler tout en recueillant moultes perles et bijoux d'apparat. Elles en furent d'ailleurs très fières.
La foule est dense, mais calme et assez débonnaire malgré les gallons de margarita, bloody mary et autres mélanges vendus à prix canons. On se suit, on s'arrête, on prend des photos jusqu'à ce que le drame survienne: ON PERD RACHEL!!!Second film d'épouvante de la famille Jouan. Pour se retrouver là dedans, ça va être l'horreur, d'autant plus qu'elle n'a ni téléphone, ni adresse de l'hôtel!
Après seulement 40 minutes d'angoisse à scruter derrière chaque badaud, elle est là! En larmes, effondrée et si heureuse de nous retrouver.
C'est beau l'amourrr.
Au fur et à mesure que les heures passent, on sent la chaleur monter, on entend le fracas des tabous qui tombent et les délires de plus ou moins bon goût se multiplient, mais toujours dans une atmosphère aussi hilare que grivoise....





Néanmoins, pour que ce séjour reste familial, nous resterons prudents et rentrerons vers 22 heures.
Les filles ont adoré, très fières de côtoyer ce monde 100% adulte.
Le lendemain, dans la voiture, elle choisiront comme DVD: "Bambi". Ca ne s'invente pas non?
C'est sans doute pour redresser la barre après cette incursion interlope dans la licence et le bizarre
Si vous voulez vraiment en voir plus, bande de lubriques, jetez un oeil au slide show!!
Les filles ont adoré, très fières de côtoyer ce monde 100% adulte.
Le lendemain, dans la voiture, elle choisiront comme DVD: "Bambi". Ca ne s'invente pas non?
C'est sans doute pour redresser la barre après cette incursion interlope dans la licence et le bizarre
Si vous voulez vraiment en voir plus, bande de lubriques, jetez un oeil au slide show!!
3 commentaires:
Trèèèès bien le carnaval à la francaise !! j'ai beaucoup aimé le costume de christophe en soubrette avec les cheveux blancs, je vois que tu aimes te déguiser, on pourrait faire un carnaval comme ça à Salles !!
Je ne peux pas croire que vous arriviez à perdre Rachel avec tous les appareils sophistiqués que vous avez, comment ça se fait que tu n'as pas encore relié tes filles et ta femme à un émetteur radio avec une petite antenne sur la tête, comme ça tu peux suivre leurs déplacements sur tes petits écrans divers et variés !!! En tout cas merci pour ces belles images, qui nous font voyager...
Bises clèm
...la première question est: combien de colliers de perle pour Rachel quand vous l'avez retrouvée ?!!
....et la seconde: christophe, tu la laisses partir comme ça, en plein carnaval et en plein quartier français? une p'tite frenchie comme ça avec l'image que s'en font les ricains ? ça c'est sûr, t'as intérêt à investir dans une balise argos
bisous
...la première question est: combien de colliers de perle pour Rachel quand vous l'avez retrouvée ?!!
....et la seconde: christophe, tu la laisses partir comme ça, en plein carnaval et en plein quartier français? une p'tite frenchie comme ça avec l'image que s'en font les ricains ? ça c'est sûr, t'as intérêt à investir dans une balise argos
bisous
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