Dernier passage au portail da la NOAA, devant ma gardienne favorite, celle qui ferait aimer l’Amérique aux plus irréductibles USophobes. Je veux lui offrir des fleurs pour ces 3 ans de sourires aussi gentiment obstinés que matutinaux. Pas de chance, un orage éclate. On n’aura pas le temps de discuter. Un remerciement manqué, Zut, j’ai raté 3 points de Karma !
Dernier trajet sur le mall : congrès, obélisque maison blanche, Tidal Bassin, Jefferson mémorial, Lincoln mémorial, Kennedy center. Etonnant comme ce petit triangle de 1km carré au calme provincial de station balnéaire endormie semble inoffensif. Et pourtant…
Dernier passage en Virginie au dessus du Potomac, derniers embouteillages sur la Beltway, dernières odeurs de Hummer-je-me-fous-de-la-couche-d-ozone, dernières pétarades des poids lourds qui freinent. Je regrette déjà mon convertible (ma décapotable voulais-je dire)
Et dernière frozzen margharita en inaugurant ma naissante nostalgie de ce pays somme toute vraiment attachant.
Mais au milieu de toutes ces dernières, j’ai quand même réussi à placer une première fois en assouvissant un fantasme de longue date...
« Chez Max, coiffeur pour hommes où j’entrais par hasard me faire raser la couenne et rafraîchir les nouilles. Je tombe sur cette gueuze, shampouineuse, qui aussitôt m’aveugle par sa beauté païenne et ses mains savonneuses. »
Non, en fait, c’était pas du Gainsbourg, et il ne s’appelait pas Max mais Huo To mais sa copine m’a bel et bien aveuglé à coup de serviettes aussi chaudes que parfumées à deux balles en me prodiguant un rasage à l’ancienne grâce à un coupe-chou aussi affuté qu’un rouleau à pâtisserie,.
C’est carrément relaxant. Ca devrait être remboursé par la sécu au titre de la lutte contre le stress.



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