J'essaie donc de vous trouver des infos que vous n'auriez peut-être pas eues ou pour lesquelles vous n'auriez pas en main tous les enjeux.
J'évite Guantanamo et les guerres, je pense que vous en êtes abreuvés.
1. Le mercredi 21, la Maison Blanche était ouverte au public sur la base du premier arrivé premier servi. Même si ce n'est pas important à première vue, c'est une rupture, car il était très difficile de rentrer dans cette place forte depuis le 11 Septembre(plus d'un an de délai,réservé à certains privilégiés dont j'ai pu faire partie)
2. Autorisation du premier essai clinique avec un produit à base de cellules souches embryonnaires humaines pour traiter des patients atteints de lésions récentes de la moelle épinière.L'espoir, c'est que ces cellules remplacent les cellules lésées et que les patients retrouvent sensibilité ou motricité. Pourquoi c'est important: parce que Bush a mis un véto sur le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines pour satisfaire l'électorat républicain dur dans la mouvance des groupes de pression pro-life qui considèrent qu'un embryon de 5 jours est un être humain, sont opposés à l'avortement même pour une gamine violée par son père et sont farouchement créationnistes (la vie sur terre a 5000 ans), vous vous souvenez de Sarah P d'Alaska? Pour les curieux, je vous conseille de jeter un oeil à
http://www.prolifeblogs.com/ ça fait peur
Dans la même veine, réautoriser le financement fédéral des plannings familiaux que Bush avait interdits (pour limiter l'accès à la contraception et à l'avortement des plus défavorisées.
Et ce 29 janvier, il vient de signer une loi sur l'égalité salariale des femmes qui renverse un jugement de la cour Suprême de 2007 qui imposait une limite de temps lorsqu'une employée veut attaquer son employeur (en fait quand l'employée s'apercevait de la discrimination, il était trop tard le plus souvent car elle disposait de 18 mois)... tout ça ne présence de Michelle, Hillary et Nancy (Pelosy).
3. Gel des salaires des employés de la Maison Blanche qui gagnent plus de 100 000 dollars par mois.
4. Nouvelles règles pour les lobbyistes: il est dorénavant interdit de faire des cadeaux en nature aux représentants du Congrès.. Ce qui laisse imaginer les pratiques en vigueur.
5. Nouvelles règles pour le fonctionnement des agences fédérales: remettre la science au centre des décisions politiques (no more deny, no more delay, no more dogma), transparence. Je vous l'ai déjà dit, dans certaines agences le climat était pourri, avec une forte rupture entre les décideurs des agences, pris la main dans le sac à trafiquer les données scientifiques au service de leur dogmatisme ou des lobbies, et les collaborateurs qui n'osaient plus s'exprimer de peur de perdre leur emploi.
6.Le "Recovery Plan": quelques exemples concrets pour vous faire toucher du doigt les résultats du libéralisme de la dynamique et innovante Amérique
- Isoler au moins 2 millions de maison et 75% des bâtiments fédéraux. Et oui, dans ce beau pays,la construction est totalement archaïque: on se caille l'hiver et on étouffe l'été, pas ou très peu de double vitrage, on passe sans transition de la clim au chauffage, aucune isolation en toiture ou au sol, par exemple notre chambre est une extension de la maison sur pilotis, une planche de novopan nous sépare de l'extérieur, je vous laisse imaginer le froid et le chaud. Et après on comprend pourquoi les US produisent 40% des GES (Gaz à Effet de Serre) et dans ce chiffre, 40% liés aux habitations non isolées!
- Doubler en 3 ans la capacité en énergies renouvelables
- Créer 300 000 places de "pré-school", l'école ne commence ici qu'à partir de 5-6 ans, avant c'est la crèche... quand on peut. Par exemple la secrétaire de notre service paie 1300 dollars par mois pour faire garder sa fillette dans une crèche, pour la garde à la maison on oublie, ça tape dans les 2500 dollars... et sans déduction fiscale!
- Créer une tax-credit de 2500 dollars pour payer le College (premières années d'université)qui coûtent de 7500 à 30000 dollars annuels sans les frais de vie! Pour l'université, c'est en moyenne 25000 dollars par an.
- Réparer les ponts prêts à s'écrouler (c'est le cas pour plusieurs grands ponts du Maryland qui sont fermés par grand vent), les routes (certaines rues de Washington sont défoncées), les ports,les infrastructures de la distribution de l'eau qui sont en souffrance car il n'y a jamais de sous pour faire le job. . Avec le froid, les canalisations explosent, rien que sur mes 10 miles pour aller à l'ambassade, il y a en ce moment 4 fuites qui coulent et gèlent pendant plusieurs jours. Aussi étonnant que cela puisse paraitre depuis l'Europe, ce pays est totalement sous-développé dans ses infrastructures because pas d'investissement de l'état fédéral depuis 40 ans!
- Garantir une couverture médicale pour les 8,5 millions d'américains qui perdent leur boulot(car non seulement tu perds ton boulot mais aussi ton assurance tant qu'à faire), et éviter que 20 autres millions perdent le bénéfice de Medicaid (un système un peu comme la CMU chez nous pour les très pauvres). A noter que plus de 40 millions n'ont aucune couverture sociale.
- Et le pompon qui va vous asseoir: augmenter à 30 millions le nombre de bénéficiaires de coupons d'aide alimentaire, cette population correspond aux américains qui ne mangent pas à leur faim (soit près de 10% de la population)
Voilà pour alimenter votre réflexion.
Ici, il faut vraiment être riche et en bonne santé sinon c'est l'enfer!
mardi 27 janvier 2009
jeudi 22 janvier 2009
Notre "Obama inauguration"
Alors nous, comme on n'est pas (encore) des américains, pas question de se geler sur le Mall à partir de 4 heures du mat pour être "bien placés", d'autant plus que les heureux détenteurs de tickets prenaient les 250 000 places devant!
Nous, ce qui intéressait, c'était de trouver un bel écran géant bien sonorisé! Et on avait repéré les lieux dimanche, pas fous les français!
Donc on décide de se la jouer gagnant, en partant de la maison à 9 heures (il y avait déjà 1 million de fans sur le Mall!). Il fait -7°C, nuageux!
On cache la voiture dans une petite rue à côté du NIH, on file au métro, on achète le Washington Post et on descend: personne sur le quai, personne dans la rame, tout est calme et volupté, parfait! C'est une affaire qui roule.
Tout à coup le métro s'arrête, la ligne est bloquée à cause d'un problème dans une station au centre ville. Va-t-on passer l'inauguration sous terre, comme des rats? Bon, on se dit que cet imprévu rentre dans notre marge de sécurité! Le métro repart et nous arrivons à Metro Center, la rame s'est remplie un peu mais pas pire comme on dit à salles sur l'Hers.
Et on sort à la 17th Rue, et là, une marée humaine de toutes les races, de tous les âges, de tous les pays, joyeuse, expansive, bruyante, grimée avec chapeaux, écharpes et badges à l'effigie d'Obama, marée qui déferle comme un tsunami que rien ne peut arrêter. Foule bigarrée sur les immenses boulevards de cette capitale d'habitude si régentée, si chic, si sérieuse, avec en ligne de mire l'esplanade du Mall.
Des bus bloquent l'accès au Mall qui est plein comme un oeuf jusqu'à l'obélisque. En route pour l'esplanade du Lincoln Memorial. Les militaires essaient d'arrêter le flot humain. En vain, ils comprennent très vite que ce ne sera pas possible, la foule est déterminée, sereine, calme mais ferme, pas question de l'empêcher de voir son Président....
Il est 10 heures 45 quand nous arrivons à destination, la clameur de la foule nous a guidés, maintenant elle est là, on la sent qui vit, qui respire, c'est vraiment une impression unique, même pas oppressante tant l'espace est immense, ouvert et magnifique.
Pari gagné, on a échappé au froid glacial, aux interminables files d'attente etc...
Nous circulons et prenons notre temps pour choisir notre écran et la sono qui va avec.
Il est 11h15, nous sommes prêts, optimisation totale, maîtrise des éléments: le froid, la foule...
Les anciens présidents "vivants" sont présentés, applaudis, sauf Bush. les petites princesses Obama sont ovationnées, puis Madame, puis Biden qui prête serment. Barack arrive dans une foule en liesse. Nous aussi on crie, Marie du haut de son arbre la veinarde!
Il fait toujours -7°C mais un soleil éclatant nous inonde de sa lumière. Magique. décidément il a de la chance cet Obama, entre les avions qui surfent sur l'Hudson (merci Airbus) et le soleil qui rayonne juste à ce moment-là, une sorte de Messie?
Puis la bénédiction religieuse du président, de sa famille et de son gouvernement - tradition qui commence à être controversée - par un évangéliste dur anti mariage homo, pourtant désigné par Obama, choix qui a déchainé la communauté gay ! (En échange, la messe de mercredi à la cathédrale a été dite par un pasteur pro-gay, culture de la négociation oblige!) Cette imbrication du politique et du religieux dans l'Amérique qui se revendique la plus grande démocratie du monde ne cesse cependant d'étonner les laïques que nous sommes!
Et enfin le serment de Obama!
(Petite anecdote: le juge de la cour suprême inverse un mot sur la deuxième sentence. Obama, qui l'a apprise par coeur, s'arrête pour lui laisser l'occasion de répéter et se trompe à son tour sous l'effet de l'émotion. Comme on n'est jamais trop prudent en ce pays procédurier, il a reprêté serment hier dans son bureau!!! oui oui c'est pas une blague)
Et a foule en délire, l'explosion d'émotion collective, comme si la chape de plomb de ces 8 années Bush sautait tout à coup, personnellement c'est la première fois de ma vie qu'un homme politique me fait monter les larmes! Il est vraiment trop fort!
Puis le discours tant attendu, fondateur d'une nouvelle Amérique sur l'air de la responsabilité vis à vis d'elle même et vis à vis du monde. Je pense qu'au delà de ses convictions, Obama a identifié le "climate change" comme est un bon sujet pour reprendre le leadership
Pour l'analyse politique, j'imagine que vous avez été gavés alors je laisse cela aux spécialistes.
Puis une chanson par Aretha Franklin et cloture par une poetesse américaine.
Bush s'envole en hélico et Obama et sa "party" quittent l'esplanade du congrès pour un petit gueuleton avec les officiels avant la parade.
Pile poil à ce moment-là, il fait toujours -7°C mais le vent se lève! Je vous jure que c'est vrai!
On mange nos sandwichs, on a froid alors on se dit que la parade, ce sera mieux devant un feu de cheminée.
Et là on sort notre baguette magique: nous avions garé notre voiture dans un parking à M Street la veille au soir. A 14h30 nous étions devant la télé, bien au chaud, après avoir vécu un vrai moment d'histoire!
Autre anecdote: à la maison blanche, la petite Obama, qui est une sacrée chipie, tend la main à Cheney (en chaise roulante, il s'est démis le dos en faisant ses cartons!) pour lui claquer la main, comme si c'était un vieux copain et le Cheney qui reste pétrifié devant tant de familiarité!
Délectez-vous des images et des émotions que nous avons vécues: en fait, c'est comme si vous y aviez été aussi!
Nous, ce qui intéressait, c'était de trouver un bel écran géant bien sonorisé! Et on avait repéré les lieux dimanche, pas fous les français!
Donc on décide de se la jouer gagnant, en partant de la maison à 9 heures (il y avait déjà 1 million de fans sur le Mall!). Il fait -7°C, nuageux!
On cache la voiture dans une petite rue à côté du NIH, on file au métro, on achète le Washington Post et on descend: personne sur le quai, personne dans la rame, tout est calme et volupté, parfait! C'est une affaire qui roule.
Tout à coup le métro s'arrête, la ligne est bloquée à cause d'un problème dans une station au centre ville. Va-t-on passer l'inauguration sous terre, comme des rats? Bon, on se dit que cet imprévu rentre dans notre marge de sécurité! Le métro repart et nous arrivons à Metro Center, la rame s'est remplie un peu mais pas pire comme on dit à salles sur l'Hers.
Et on sort à la 17th Rue, et là, une marée humaine de toutes les races, de tous les âges, de tous les pays, joyeuse, expansive, bruyante, grimée avec chapeaux, écharpes et badges à l'effigie d'Obama, marée qui déferle comme un tsunami que rien ne peut arrêter. Foule bigarrée sur les immenses boulevards de cette capitale d'habitude si régentée, si chic, si sérieuse, avec en ligne de mire l'esplanade du Mall.
Des bus bloquent l'accès au Mall qui est plein comme un oeuf jusqu'à l'obélisque. En route pour l'esplanade du Lincoln Memorial. Les militaires essaient d'arrêter le flot humain. En vain, ils comprennent très vite que ce ne sera pas possible, la foule est déterminée, sereine, calme mais ferme, pas question de l'empêcher de voir son Président....
Il est 10 heures 45 quand nous arrivons à destination, la clameur de la foule nous a guidés, maintenant elle est là, on la sent qui vit, qui respire, c'est vraiment une impression unique, même pas oppressante tant l'espace est immense, ouvert et magnifique.
Pari gagné, on a échappé au froid glacial, aux interminables files d'attente etc...
Nous circulons et prenons notre temps pour choisir notre écran et la sono qui va avec.
Il est 11h15, nous sommes prêts, optimisation totale, maîtrise des éléments: le froid, la foule...
Les anciens présidents "vivants" sont présentés, applaudis, sauf Bush. les petites princesses Obama sont ovationnées, puis Madame, puis Biden qui prête serment. Barack arrive dans une foule en liesse. Nous aussi on crie, Marie du haut de son arbre la veinarde!
Il fait toujours -7°C mais un soleil éclatant nous inonde de sa lumière. Magique. décidément il a de la chance cet Obama, entre les avions qui surfent sur l'Hudson (merci Airbus) et le soleil qui rayonne juste à ce moment-là, une sorte de Messie?
Puis la bénédiction religieuse du président, de sa famille et de son gouvernement - tradition qui commence à être controversée - par un évangéliste dur anti mariage homo, pourtant désigné par Obama, choix qui a déchainé la communauté gay ! (En échange, la messe de mercredi à la cathédrale a été dite par un pasteur pro-gay, culture de la négociation oblige!) Cette imbrication du politique et du religieux dans l'Amérique qui se revendique la plus grande démocratie du monde ne cesse cependant d'étonner les laïques que nous sommes!
Et enfin le serment de Obama!
(Petite anecdote: le juge de la cour suprême inverse un mot sur la deuxième sentence. Obama, qui l'a apprise par coeur, s'arrête pour lui laisser l'occasion de répéter et se trompe à son tour sous l'effet de l'émotion. Comme on n'est jamais trop prudent en ce pays procédurier, il a reprêté serment hier dans son bureau!!! oui oui c'est pas une blague)
Et a foule en délire, l'explosion d'émotion collective, comme si la chape de plomb de ces 8 années Bush sautait tout à coup, personnellement c'est la première fois de ma vie qu'un homme politique me fait monter les larmes! Il est vraiment trop fort!
Pour l'analyse politique, j'imagine que vous avez été gavés alors je laisse cela aux spécialistes.
Puis une chanson par Aretha Franklin et cloture par une poetesse américaine.
Bush s'envole en hélico et Obama et sa "party" quittent l'esplanade du congrès pour un petit gueuleton avec les officiels avant la parade.
Pile poil à ce moment-là, il fait toujours -7°C mais le vent se lève! Je vous jure que c'est vrai!
On mange nos sandwichs, on a froid alors on se dit que la parade, ce sera mieux devant un feu de cheminée.
Et là on sort notre baguette magique: nous avions garé notre voiture dans un parking à M Street la veille au soir. A 14h30 nous étions devant la télé, bien au chaud, après avoir vécu un vrai moment d'histoire!
Autre anecdote: à la maison blanche, la petite Obama, qui est une sacrée chipie, tend la main à Cheney (en chaise roulante, il s'est démis le dos en faisant ses cartons!) pour lui claquer la main, comme si c'était un vieux copain et le Cheney qui reste pétrifié devant tant de familiarité!
Délectez-vous des images et des émotions que nous avons vécues: en fait, c'est comme si vous y aviez été aussi!
lundi 19 janvier 2009
Obama opening ceremony : "We are One"
Bravant les frimas (- 10 degrés ce matin) , surmontant nos peurs, et ignorant les grincheux, nous avons décidé de participer aux cérémonies d'investiture d'Obama, plus connues ici sous le nom d'inauguration.
Le premier souci était de s'équiper de vêtures chaudes et élégantes. Ci dessous, vous devinerez donc la lingerie fine en moumoute de luxe et les pelisses genre ours polaire qui ne déparaient pas dans l'ambiance ère glaciaire de ce dimanche de janvier.
Le second impératif était de rallier le mall en plein centre de DC en même temps que plusieurs centaines de milliers d'autres badauds. Dilemme infernal: voiture, vélo, métro, marche à pied, footing?
Certaines hypothèses ayant été abandonnées plus que rapidement, on choisit la voiture, peu écolo, et relativement risquée car le périmètre du centre ville était bouclé et réservé aux seuls véhicules d'urgence.

Très peu d'informations étaient rendues publiques: Obama sera-t-il là?, où sera-t-il possible de se garer? comment pourra-t-on accéder aux festivités? quelle sera la nature des contrôles? quelles sont les heures des concerts?
Seules des réponses assez floues et même parfois contradictoires avaient filtré. Certainement pour des raisons de sécurité. Obama est à l'heure actuelle considéré comme une cible très menacée!
Joueurs, on a choisi de se rendre sur M street qui, à priori, ne fait pas partie du secteur super sécurisé. Et ça a marché!!! Quasiment pas de circulation, des places de parking rien que pour nous ... et une petite balade à pieds revigorante pour se rendre au Mall, histoire de mériter l'Histoire.
La ville entière semble au couleurs du nouveau président! Même les galeries d'art s'y mettent. Ci-dessous un exemple de Barack pop art!
Seules des réponses assez floues et même parfois contradictoires avaient filtré. Certainement pour des raisons de sécurité. Obama est à l'heure actuelle considéré comme une cible très menacée!
Joueurs, on a choisi de se rendre sur M street qui, à priori, ne fait pas partie du secteur super sécurisé. Et ça a marché!!! Quasiment pas de circulation, des places de parking rien que pour nous ... et une petite balade à pieds revigorante pour se rendre au Mall, histoire de mériter l'Histoire.
La ville entière semble au couleurs du nouveau président! Même les galeries d'art s'y mettent. Ci-dessous un exemple de Barack pop art!




Et finalement, on se retrouve devant le Washington Monument (l'obélisque) avec des écrans géants bien sonorisés. Comme vous pouvez le voir, on n'était pas tout seuls. Les média parlent de 500000 personnes, mais ça nous semble un peu sous estimé: il y avait plus de monde que pour le 4 juillet!!
Bon ça y est. on est là. ça peut commencer.
Et une succession de lectures historiques et d'intermèdes musicaux nous a pris aux tripes pendant plusieurs heures. Tour à tour, des personnalités du monde du spectacle ou des politiques ont pris le micro pour nous livrer leurs sentiments, leur vision, ou leur émotion devant cette élection.
Hommages aux grands présidents américains (Washington, Roosevelt, Jefferson, Kennedy, et même Reagan) avec mention spéciale pour Lincoln, modèle d'Obama, le rassembleur sans qui "tout ceci n'aurait été possible" grâce à l'abolition de l'esclavage. Et des temps forts en évoquant Martin Luther King et la lutte pour les droits civiques qui somme toute ne remonte qu'à une grosse quarantaine d'années! Quel chemin parcouru depuis les années soixante!
Parmi les musiciens, on a eu beaucoup de variété américaine qu'on découvrait, pas mal de folk toujours plaisant et en particulier deux sets qu'on a adorés:
Steve Wonder et Shakira ont remué toute la foule: Si vous jetez un oeil à la vidéo ci dessous, même le nouveau président danse: un air de changement peut-être?
Shakira/Steve Wonder: http://www.youtube.com/watch?v=8H8g2FJFLFE
Bono (ex leader de U2) qui nous a chanté Pride et nous a fait réaliser qu'il s'agissait d'un hommage à Martin Luther King. Avec un net rappel du conflit israelo-palestinien (pas très politiquement correct dans ce pays) dont on reparlera sûrement., écoutez bien les paroles à la fin de la première chanson: it's not only an American dream, it's also an Irish dream, a European dream, an Israeli dream, and also a palestinian dream C'était de loin la plus politiquement engagée des prestations. Le son un peu trop éloigné du country-folk-USA n'a peut-être pas autant remué la foule (à part nous!!) mais le message était fort et sonnait beau.
http://www.youtube.com/watch?v=HM_wmDBk2b0&hl=en&fs=1
Enfin, Obama nous a mis en haleine avec un speech calme et digne dans la droite ligne de toute sa campagne. On a senti qu'il se réservait pour mardi, jour de l'investiture. Connaissant l'orateur, ça va sans doute nous remuer.
http://www.youtube.com/watch?v=dTYIE2-uODg


Finalement, les filles qui trainaient quelque peu des pieds pour assister à l'évènement, ont trouvé ça "super", surtout que c'était sur You-Tube 2 heures après (chacun ses codes). Et nous, pour tout dire, on a adoré!! On est presque mûrs pour la citoyenneté américaine!!!
LoL.
dimanche 18 janvier 2009
J-3 et quelques réflexions sur les 2,5 mois de transition
Et oui vous l'avez bien remarqué, 2 mois et demi se sont déroulés depuis le 4 Novembre et c'est long, très long.
D'abord pourquoi? C'est inscrit dans la Constitution de 1776: notre hypothèse est que ce délai donnait aux représentants (ceux qui étaient élus le 4 Novembre en fait) le temps de venir à Washington, à pied, à cheval puis en train: c'est seulement une fois arrivés qu'ils élisaient leur président. Aujourd'hui à l'heure l'immédiateté et des avions, cette pratique semble obsolète, souvenez-vous, Obama était potentiellement élu avant même les résultats du Grand Ouest Américain et des la Californie!
Et nous, qu'est-ce qu'on a vu pendant ces 2 mois: l'équipe Bush, pourtant au fond du trou, totalement discréditée, faire passer des tas de décrets de dernière minute visant à bloquer pour longtemps la future administration Obama sur certains sujets concernant certains de leurs petits copains industriels payant très cher les lobbyistes. Quelques exemples dans le domaine de l'environnement: autoriser les exploitants de charbon à déverser les déchets de leurs mines à ciel ouvert dans les rivières, construire des usines d'incinération en bordure des parcs nationaux, donner des permis de raser les forêts, accorder des dérogations aux usines à charbon qui ne sont pas aux normes anti-pollution. Cela nous choque mais il parait que c'est une pratique courante à chaque changement d'administration! Sinon, les patrons des grandes agences ont démissionné (NIH, NASA, NOAA, EPA...) et les langues se délient: sous l'administration Bush, le dogme dominait toutes les décisions politiques y compris dans le domaine scientifique, au point que certains responsables scientifiques n'osaient parfois pas dire la vérité, de peur de se fare virer, le climat dans cetaines agences était devenu irrespirable, une sorte de dictature?
Ces 2 mois et demi ont permis cependant à l'équipe de transition de bosser, bosser, bosser. Ils ont fait des méga-audit des toutes les agences fédérales, en débarquant par grappes de 20 ou 30! Vous avez été abreuvés j'imagine d'infos là-dessus, y compris que les postes-clés sont en grande partie occupés par des anciens de l'administration Clinton. Et ça inquiète beaucoup.
Nous pas.
Toutes les personnes que je connais et qui ont été en contact avec l'équipe Obama sont formelles: les futurs collaborateurs et décideurs sont avant tout compétents, connaissent leur sujet sur le bout des doigts, montrent une grande écoute, consultent dans toutes les directions: il est certain que les décisions ne reposeront pas sur des critères purement idéologiques comme cela a été les cas dans l'administration Bush (avec en plus une dimension religieuse dogmatique forte).
Lors de ses veoux vendredi dernier, notre ambassadeur a dit du président Obama (nous y étions, avec les ferrero rocher, le champagne Mumm à flot et tout et tout, vive les ors de la République!) que "l'Amérique n'avait probablement jamais eu un président aussi intelligent, aussi cool (c'est le mot qu'il a utilisé) mais que personne ne savait vraiment comment il allait gouverner et ce qu'il allait faire" (dixit, j'ai bien écouté!).
Un diplomate du Maroc, papa d'une copine de Sarah avec lequel nous avons passé 2 heures aujourd'hui, vient de nous dire que c'était la première fois qu'il rencontrait des américains maîtrisant aussi bien le dossier, stratégique pour le Maroc, des problèmes territoriaux du Sud Sahara (entre Maroc et Algérie).
Le père du concept de biodiversité, sommité américaine sur les questions de climate change, a rencontré pendant 1 heure et demi cette semaine la secrétaire d'Etat, qui coordonner le département d'Etat à l'Environnement et celui de l'Energie (les 2 seront liés pour la première fois intéressant non?), a tout simplement été bluffé par les compétences, l'approche politique et la détermination de cette femme.
Voilà quelques exemples qui nous font croire que ça va bouger, que Obama ne lâchera pas sur l'environnement (la politique de l'eau est un enjeu critique pour l'avenir) et les énergies renouvelables, la guerre d'Irak et la santé.
D'ailleurs, dans son discours ce matin à Baltimore (voir les videos sur CNN) , après s'être ancré l'histoire américaine (Départ en train de Philadelphie où a été écrite la constitution par Washington, Adams, Jefferson et un dernier dont j'ai oublié le nom, halte à Baltimore où a été dressé les premier drapeux étoilé contre les anglais) avoir joué à fond la carte du patriotisme (très très important) et le rassemblement "des noirs, des blancs, hispanos, des asiatiques et des native américains, des homo, des handicapé..." (dixit) , il a cité les 2 défis majeurs: 2 guerres et le réchauffement climatique. J'ai réécouté, il ne parle pas de la crise économique...
Bon demain dimanche on va sur le Mall pour l'ouverture des festivités en musique: Bono, Bruce Springsteen, Steve Wonders, Beyoncé et plein d'autres, ça va être chaud...enfin super froid il fait - 10 en ce moment. Mais c'est un tour de chauffe pour mardi!
D'abord pourquoi? C'est inscrit dans la Constitution de 1776: notre hypothèse est que ce délai donnait aux représentants (ceux qui étaient élus le 4 Novembre en fait) le temps de venir à Washington, à pied, à cheval puis en train: c'est seulement une fois arrivés qu'ils élisaient leur président. Aujourd'hui à l'heure l'immédiateté et des avions, cette pratique semble obsolète, souvenez-vous, Obama était potentiellement élu avant même les résultats du Grand Ouest Américain et des la Californie!
Et nous, qu'est-ce qu'on a vu pendant ces 2 mois: l'équipe Bush, pourtant au fond du trou, totalement discréditée, faire passer des tas de décrets de dernière minute visant à bloquer pour longtemps la future administration Obama sur certains sujets concernant certains de leurs petits copains industriels payant très cher les lobbyistes. Quelques exemples dans le domaine de l'environnement: autoriser les exploitants de charbon à déverser les déchets de leurs mines à ciel ouvert dans les rivières, construire des usines d'incinération en bordure des parcs nationaux, donner des permis de raser les forêts, accorder des dérogations aux usines à charbon qui ne sont pas aux normes anti-pollution. Cela nous choque mais il parait que c'est une pratique courante à chaque changement d'administration! Sinon, les patrons des grandes agences ont démissionné (NIH, NASA, NOAA, EPA...) et les langues se délient: sous l'administration Bush, le dogme dominait toutes les décisions politiques y compris dans le domaine scientifique, au point que certains responsables scientifiques n'osaient parfois pas dire la vérité, de peur de se fare virer, le climat dans cetaines agences était devenu irrespirable, une sorte de dictature?
Ces 2 mois et demi ont permis cependant à l'équipe de transition de bosser, bosser, bosser. Ils ont fait des méga-audit des toutes les agences fédérales, en débarquant par grappes de 20 ou 30! Vous avez été abreuvés j'imagine d'infos là-dessus, y compris que les postes-clés sont en grande partie occupés par des anciens de l'administration Clinton. Et ça inquiète beaucoup.
Nous pas.
Toutes les personnes que je connais et qui ont été en contact avec l'équipe Obama sont formelles: les futurs collaborateurs et décideurs sont avant tout compétents, connaissent leur sujet sur le bout des doigts, montrent une grande écoute, consultent dans toutes les directions: il est certain que les décisions ne reposeront pas sur des critères purement idéologiques comme cela a été les cas dans l'administration Bush (avec en plus une dimension religieuse dogmatique forte).
Lors de ses veoux vendredi dernier, notre ambassadeur a dit du président Obama (nous y étions, avec les ferrero rocher, le champagne Mumm à flot et tout et tout, vive les ors de la République!) que "l'Amérique n'avait probablement jamais eu un président aussi intelligent, aussi cool (c'est le mot qu'il a utilisé) mais que personne ne savait vraiment comment il allait gouverner et ce qu'il allait faire" (dixit, j'ai bien écouté!).
Un diplomate du Maroc, papa d'une copine de Sarah avec lequel nous avons passé 2 heures aujourd'hui, vient de nous dire que c'était la première fois qu'il rencontrait des américains maîtrisant aussi bien le dossier, stratégique pour le Maroc, des problèmes territoriaux du Sud Sahara (entre Maroc et Algérie).
Le père du concept de biodiversité, sommité américaine sur les questions de climate change, a rencontré pendant 1 heure et demi cette semaine la secrétaire d'Etat, qui coordonner le département d'Etat à l'Environnement et celui de l'Energie (les 2 seront liés pour la première fois intéressant non?), a tout simplement été bluffé par les compétences, l'approche politique et la détermination de cette femme.
Voilà quelques exemples qui nous font croire que ça va bouger, que Obama ne lâchera pas sur l'environnement (la politique de l'eau est un enjeu critique pour l'avenir) et les énergies renouvelables, la guerre d'Irak et la santé.
D'ailleurs, dans son discours ce matin à Baltimore (voir les videos sur CNN) , après s'être ancré l'histoire américaine (Départ en train de Philadelphie où a été écrite la constitution par Washington, Adams, Jefferson et un dernier dont j'ai oublié le nom, halte à Baltimore où a été dressé les premier drapeux étoilé contre les anglais) avoir joué à fond la carte du patriotisme (très très important) et le rassemblement "des noirs, des blancs, hispanos, des asiatiques et des native américains, des homo, des handicapé..." (dixit) , il a cité les 2 défis majeurs: 2 guerres et le réchauffement climatique. J'ai réécouté, il ne parle pas de la crise économique...
Bon demain dimanche on va sur le Mall pour l'ouverture des festivités en musique: Bono, Bruce Springsteen, Steve Wonders, Beyoncé et plein d'autres, ça va être chaud...enfin super froid il fait - 10 en ce moment. Mais c'est un tour de chauffe pour mardi!
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