dimanche 30 septembre 2007

L'anniversaire de Camilla, bolivienne

Pour la première fois ici je suis allée à un anniversaire.
On s'est assez bien amusé, on a fait la guerre avec des garçons, il y avait un gros gateau, on a ouvert les cadeaux, elle beaucoup aimé mon cadeau (une bratze, je ne sais pas comment elle fait pour aimer ça)..
Le soir quand maman, papa et sarah sont venus me chercher je les ai suppliés de rester pour faire un "sleep over". Donc j'ai dormi chez ma copoine avec 6 filles et 2 garçons, on a regardé Harry Potter 4 in english sous titré en anglais. Comme on a fini le film à 10 heures on commençait à avoir faim alors on a mangé des spaghettis à la bolognaise (faites par le père de Camilla).
Après on a fait la fête et on s'est couché à 1 heure du mat mais j'avais encore faim.
On s'est réveillé à 7 heures pour espionner les garçons qui dormaient avec de gros ronflements. Camilla s'est mise accroupie pour aller derrière le lit de son frère, il ne l'a pas vue.
Je vous présente mes copines
Au premier rang: Laura espagniol,Diane française
Au deuxième rang:Susane française, Camilla bolivienne,Saphira française (je suis pas sure) Vanita indienne
Au troisième rang: Line tunisienne, moi Marie

PS: et les garçons on s'en fout !!!!!

Action, chiche ou vérité



Le week-end dernier, on est partis camper avec une famille franco-brésilo-bolivo-américaine et une famille russe américaine depuis 10 ans: Florence, Marcos, Gaïa (12 ans), et Diego(7 ans) puis Marina, Boris, Sergi(14 ans), et Larry(7 ans).
On a d'abord roulé pendant 3 heures pour arriver à destination. On a ensuite mangé des crab-cake et papa a pris des crabes mous: une espèce de crabe en train de muer qu'on frit dans l'huile tel quel. Gastronomiquement pas fabuleux, mais typiquement local.



On a monté une tente immense qu'on nous avait prêtée. On est partis à la plage sous de gros nuages menaçants et, juste au moment d'aller dans l'eau, un orage a éclaté. Une pluie genre tropicale avec de grosses gouttes chaudes, et on était trempés jusqu'aux os dans nos maillots de bain. Mêmes l'intérieur des sacs à main était mouillé. La pluie s'est arrêtée juste en revenant au campement où les tentes étaient inondées. Papa qui dormait n'a même pas remarqué que son matelas était entouré d'eau.






Le temps s'étant remis au beau, nous sommes retournés à la plage jouer dans les rouleaux.
Le soir, nous avons fait des grillades de viande et de shamalow grillés sur un bâton entre deux biscuits au miel avec un morceaux de chocolat. Il paraît que c'est un plat typique des américains en camping.






Pendant que les parents mangeaient, nous, on est allés dans la tente en empêchant tant bien que mal les petits Larry et Diego d'y rentrer avec nous. Heureusement que Gaïa est parfaitement bilingue et a pu assurer la traduction avec Sergi. Après quelques fous-rires, on a joué à "Truth or Dare", c'est à dire "Action, Chiche ou Vérité". Quand est arrivé le tour de Sergi, il a choisi "Dare" et Gaïa lui a demandé de faire une bise à Marie. Là, il est devenu tout rouge et a trouvé mille excuses pour ne pas le faire comme si c'était un gage épouvantable. Il sont vraiment coincés ces américains !! moi, Marie et la petite gauloise de Lugan, on a fait bien pire!! (LOL). En tous cas, on comprend mieux pourquoi les américains pensent que les françaises sont des femmes faciles.



Le lendemain matin, on a mangé du bananaCake, un gâteau américain typique du camping aussi. Nous, on a fait des bananes grillées sur le feu; et personne n'a voulu y gouter (ils savent pas ce qu'ils ratent). Sur ce, re-plage, match de foot international, et baignade dans les rouleaux. A un moment, j'ai vu une "jelly-fish" une méduse, et je suis sortie de l'eau en hurlant: elle ne m'aura pas deux fois.
Pour me faire oublier ça, quelque dauphins sont venus nous voir au bord de la plage. Ils passaient tranquillement en chassant les petits poissons. Ils sont restés super longtemps et c'était vaiment très beau.

mercredi 26 septembre 2007

Et notre premier visiteur s'appelle...

Pierre, le mari de Marie Hélène pour ceux qui ne le connaissent pas, ou encore le papa de 4 magnifiques enfants (les filles ado, je vous sens trépigner!), dans l'ordre Solène, Eline, Renan et Guilain, ce dernier étant un de mes espiègles filleuls (le second étant Simon fils de Fanfan).
En mission sur Washington, il a pris le temps de venir nous faire la bise aujourd'hui et ça nous a fait un immense plaisir.
Marie et Sarah, fières comme Artaban, nous ont servi de guide pour visiter le Lycée Rochambeau, les classes, le gymnase, la cours, les bus jaunes etc... Pierre était accompagné d'un collègue qui y avait passé 3 ans il y a 30 ans, entre 15 et 18 ans! Il en était tout ému, rien n'avait changé!
Pierre a pris plein de photos, notamment pour Guilain qui nous rejoint à la Toussaint avec Simon, Kenza et Jillian. Attention, Halloween en Amérique, c'est hyper terrifiant!
Pierre on compte sur toi pour la première photo des filles avec notre premier hôte sur le pas de la porte.. et un commentaire!

mardi 25 septembre 2007

Le repas de l'anaconda



Dimanche, nous sommes allées au zoo. Nous avons vu plein d'animaux sympathiques comme les suricates. Il y avait aussi des bêtes plus féroces comme les lions et les anacondas.

En parlant d'anaconda,nous en avons vu un en train de dévorer un pauvre petit lapinou blanc. Qunad nous sommes arrivées, le petit lapin était déjà noyé et reposait dans la mare de l'anaconda. Doucement, ses anneaux se sont enroulés autour de sa pauvre victime et ont commencé de se contracter.Sa gueule s'est alors ouverte; et il a commencé à engloutir la tête de notre petit lapin blanc. Pour ce faire, l'hideuse créature a du déboiter ses machoires et nous ne voyions plus que deux petites pointes d'oreilles sortant des babines du monstre. Comme c'était un peu lent, on a décidé de revenir plus tard voir la fin du festin. En fait, quand on est revenues, il avait terminé. On a quand-même eu beaucoup de chance car un anaconda ne mange qu'une fois par semaine et il est très rare d'assister à son repas.

Plus tard, on a vu les félins. D'habitude, ils font toujours la sieste. Mais là, les lions n'arretaient pas de bouger et de rugir. Quant aux tigres, ils jouaient ensemble et on a même cru qu'un d'entre eux allait se baigner devant nous!!

Nous avons aussi assisté au repas des pandas qui grignotaient tranquillement leurs pousses de bambous, au ballet des méduses qui étaient très belles. On voyait toutes les couleurs de l'arc en ciel dans leurs ondulations, aux évolutions d'une pieuvre d'au moins 90 cm, aux serpents venimeux dont on trouve certains spécimens à une 1/2 heure de Washington.
Plus loin, un hippopotame jouait avec une grosse balle de plastique dans un bassin. Les éléphants juste à côté étaient en cage car on reconstruisait leur enclos. Dans une grande salle étaient exposés des petits mamifères vivants. des animaux qu'on ne connaissait absolument pas. Un cochon d'inde avec une trompe, des taupes toute nues, des tatous aux formes bizarres. Et les suricates. Ils passent leur temps à jouer ensemble et c'est vraiment trop mignon!!

Au fait, pour la pause de midi, on a aussi vu une machine extraordinaire: un truc qui fait des hot-dog. On aurait pas cru que ca pouvait exister!!

vendredi 14 septembre 2007

Je suis débordée mais j'aime ça

En ces temps de farniente chronique, je suis littéralement débordée entre:

- Les approvisionnements de toute sorte (nourritures terrestres de préférence de bonne qualité et là, ça prend du temps mais on trouve de tout, très beau et très cher- aménagement de notre nid "très vacuité zen" pour l'instant),

- Les rencontres "accueil" avec les français vivant ici depuis plusieurs années: à l'heure du teatime on s' échange des tuyaux "passionnants" mais utiles du style comment tu fais avec ta machine à laver qui ne lave pas - là il n'y a d'ailleurs pas de solution si ce n'est essayer toute sorte de détachant, c'est fou dans ce pays pourtant innovant comme certaines choses sont archaiques par exemple l'électroménager-, où trouver du poisson et de la viande frais et non hormonés, les horaires de la messe en français samedi 18h30 à l'église Sainte Jeanne des Libellules avec un prêtre "dur" qui fait des sermons d'enfer (j'adore ses sermons dixit) mais aussi les lieux sympas pour les vacances et week-end. Chic, mercredi prochain ça se passe dans les salons feutrés de l'Ambassade, on y parlera de club de lecture, d'atelier couture (ne riez pas c'est vrai) et de rallye rock pour les ados mais aussi de Culture - très important le rayonnement de la France-, je vais adorer... Pour ne rien vous cacher j'ai un objectif bien précis: me faire des copines à l'ambassade pour pouvoir bénéficier subrepticement de la valise diplomatique afin d' acheter veaux, vaches et cochons... non fromages, champagne et autres frivolités papillaires pour Noel. On voit tout de suite la Perrette pas intéressée!

- Les autres rencontres, françaises (il y en a une qui a débarqué hier à 8h30 pour débrief réunion de 5ième et elle est repartie à 14h30, c'est bien d'avoir du temps...), ma voisine norvégienne qui m'entraine faire du lèche-vitrine dans Georgetown, le quartier chic de Washington (et oui, je l'ai fait, pour ceux qui connaissent mon appétence pour ce genre de chose c'est un exploit! Conclusion: je vais sans doute avoir du mal à m'habiller comme j'aime!), une copine américaine dont la fille est dans la classe de Sarah, très bavarde, très sympa, et qui nous a déjà invités à dîner, nos voisins américains qui ont été effrayés par un reportage sur le "climate change" et me demandaient mon avis - là pas besoin de vous faire un dessin, ils l'ont eu mais façon politiquement correct, on ne va pas se fâcher tout de suite! Et pleins d'autres qui me permettent d'enquêter sur les us et coutumes de ce pays vus par les uns et les autres.

- Concocter les repas pour le midi et le soir: et oui, les filles et Christophe partent le matin avec leur lunchbox avec un mignon petit plat à réchauffer, fromage et fruit, tout ça préparé avec amour comme vous pouvez vous en douter. J'espère seulement que les filles vous feront un message sur ce que mangent certains de leurs camarades à la cantine car c'est apocalyptique!

- Aller chercher les filles à 15h30 à la sortie de l'école, faire un plouf dans la piscine du YMCA au passage, préparer un bon goûter pain grillé / milkshake maison, être présente pour les devoirs, les accompagner au sport... bref des choses totalement nouvelles pour les filles qui ont l'air de bien s'en accomoder

-Et comme promis, accueillir gentiment mon tendre époux qui travaille tôt (départ en fanfare à 5h30 taratata) et dur pour nourrir sa dispendieuse famille. Bon là c'est off! Mais c'est aussi tout nouveau pour Christophe. Des jaloux?

- S'occuper de choses très pénibles du style contrôle technique des voitures et ses conséquences (changement de pare-brises pour un minuscule impact de cailloux), participer à une "drug and alcool session" de 3 heures pour valider le permis de conduire, demander numéro de sécurité sociale US, permis de travail pour moi au cas où une mouche me piquerait...

- Réserver des spectacles, préparer les sorties de week-end, penser aux vacances à concocter à nous futurs visiteurs...

Bref tout ça pour vous dire que la vie est très speed ici pour une femme au foyer... à peine le temps de lire (à propos je suis en train de dévorer "les cerfs-volants de Kaboul", un très beau et très dur livre sur la trahison).

Avec tout ça, pas la peine de vous dire qu'une montagne de linge propre s'est accumulé sur le lit de la chambre d'amis et que la poussière a vite fait de se déposer partout. Pour la poussière c'est réglé: 2 mexicaines "tornade blanche" (vous vous souvenez?) sont venues ce matin. Par contre cette semaine, j'ai fini par sortir de sa magnifique boite le fer à repasser de compétition, dressé la table de compétition flambant neuf qui ressemble à une planche à voile pour débutants et la mort dans l'âme, j'ai "ironé" (de "iron", fer à repasser en anglais), 15 ans au moins que je ne m'étais pas adonnée à cette activité peu excitante, j'ai même réussi à me brûler avec la vapeur pulsée, le tout pour un résultat médiocre malgré les encouragements bienveillants de mon cher mari... Et hier, ô miracle, une pub dans ma boîte aux lettre: pour 1,99 dollar, on vient te prendre le linge à la maison et on te ramène ta chemise bien repassée sur ceintre le lendemain et t'as même une remise de 20% à partir de 25 dollars! C'est pas beau l'Amérique?

Portez-vous aussi bien que moi

lundi 10 septembre 2007

Délices de la nouveauté (chapître 2)

D'aucuns souligneraient que nos racines communes rendent le fossé culturel quasi négligeable. Europe et USA seraient donc si proches que l'on peinerait à trouver des différences significatives. C'est tout à fait vrai.
L'homo-américus partage ainsi bon nombre de caractéristiques avec homo-européus. Il est par exemple capable de passer 3 heures de suite à boire de la bière en regardant un match de rugby étrange (qu'il appelle football d'ailleurs). Il est également tout à fait apte à s'empiffrer sans la moindre vergogne de nourritures improbables pour peu que le buffet soit "à volonté".
Point n'est donc besoin d'approfondir, les deux exemples ci dessus en sont une preuve largement suffisante: Américus et Européus sont quasi identiques.

Néanmoins, je ne peux ici m'empêcher d'apporter une nuance (portée à bout de voyelle par le "quasi" ci-avant). En effet, une de mes réelles surprises dans mon environnement professionnel vint d'un lieu honni sur lequel la bienséance la plus élémentaire intime de ne jamais s'attarder, je veux ici parler des "restrooms", idiome métaphorique signifiant à peu près "lieux d'aisance", ou "cagoinces" selon vos origines sociales ou vos inclinations sémantiques.
Ayant la défécation matutinale, je profite généralement du lieu juste après mon café, ce qui procure généralement un sentiment d'extrème plénitude propice à endiguer le plus morose des débuts de journée. Cette petite pause intime constitue un des rares moments de temps suspendu au milieu du maelstrom de nos vies soit disant trépidantes dont la vaine agitation évoque quelquefois la frénésie copulatoire du chihuahua mexicain devant la femelle saint-bernard en chaleur.

Bref, vous l'aurez compris, ces petits moments volés quotidiennement à la furie stressissime de nos labeurs sont de pures perles à préserver coûte que coûte.
Et là, je dois avouer que j'ai eu un peu de mal...

Pour bien appréhender mon atermoiement, il faut d'abord décrire l'endroit en détail. Tout y est propre et parfaitement tenu. Inox impeccable et propreté exemplaire. Le confort y est ultra-moderne. C'en est par exemple définitivement fini des chasses d'eau qu'on tire. Un capteur détecte votre reculottage et déclenche les chutes du Niagara avec un bruit à mi-chemin entre le crissement de pneus et le hurlement de hyène alors que vous avez encore le pantalon sur les chaussettes. Même sort pour les robinets des lavabos. Là encore, un senseur ad hoc repère vos mains et ouvre l'eau à la température exacte optimisant l'élimination des bactéries.
Bon, certains passéistes rétrogrades y verront une futilité technologique supplémentaire, une preuve de plus de l'irréversible déclin de notre civilisation. Ceux là ont certainement fait comme moi au début: ils se sont fait surprendre par le cri de la hyène, et dans un sursaut incohersible ont manqué de s'écraser le visage sur la poignée de la porte. A leur décharge, on conviendra qu'il n'est pas si facile de recouvrer son équilibre avec le pantalon en dessous des genoux. Puis à peine remis de leurs émotions, ils ont réalisé que l'objet de leurs efforts était déjà parti, les privant de la satisfaction bien méritée qu'occasionne généralement la contemplation du chef-d'oeuvre, sa longueur, sa consistance, sa couleur ou ses formes innatendues. Seule trace éphèmère de l'oeuvre, un éventuel reste de fragance, un soupçon d'effluve familier, rescapé évanescent qui ravive le regret de n'avoir pu profiter du tableau. Je ne doute d'ailleurs pas que d'ici quelques mois, un déodorant assassin accompagnera le Niagara, mettant ainsi un terme à un plaisir simple, parfaitement inoffensif ... et millénaire.


Sur ce, frustrés et déconfits, les passéistes au front bosselé, une fois reboutonnés, auront certainement cherché pendant cinq bonnes minutes à ouvrir les robinets des lavabos jusqu'à ce qu'un autochtone goguenard passe simplement ses mains sous le capteur, portant l'estocade du ridicule à nos victimes déconcertées.

De quoi vous rendre constipé pendant de longues semaines...

En ces jours de commémoration du 11/09, quelques photos de ground zero

C'est par hasard que nous sommes arrivés à ground zero par la fameuse avenue dont j'avais les images télé bien ancrées dans ma mémoire visuelle: des buildings de chaque côté et les tours au fond, percutées et en feu. Aujourd'hui les buildings sont toujours là mais fini les tours... ça fait vraiment un drôle d'effet.









Le site est un vaste chantier assez profond, dissimulé par des grilles, il faut ruser un peu pour prendre les photos. Il y a une grande passerelle qui permet quand même de deviner les fondations du futur mémorial, la Freedom Tower qui mesurera 541 m de haut (bien plus haut que les 300 et quelques mètres de la tour Effeil Guillaume!).
Une atmosphère lourde et tendue règne sur ce lieu, les noms des morts sont inscrits en blanc sur des panneaux noirs, bref, on sent le vrai drame.





Il reste une seule trace architecturale de l'effondrement du World Trade Center": la statue symbolisant la mondialisation du business (ou le business mondialisé c'est comme vous voulez) qui se dressait sur le parvis des Twin Towers. Regardez bien la photo, elle est cabossée mais elle a résisté!...

Aujourd'hui, elle a été déplacée au niveau de l'embarquement de la statue de la liberté et fait office de mémorial.



Devant cette structure abstraite dont on ignorait la signification, Marie a pris la pose, Tof a immortalisé l'instant. Et après on a lu le Routard alors on a eu un peu honte car la pose n'était pas franchement politiquement correcte.


vendredi 7 septembre 2007

Ah les délices de le nouveauté (chapitre 1er)

Je ne sais si c'est d'avoir vu "Miss Liberty" de près et d'être passé sur les traces des millions d'émigrants qui passaient par Ellis Island, mais il me revient quelques images de toutes les premières fois qui viennent de m'arriver durant le mois qui vient de passer.
Y'a les surprises, y'a les incompréhensions, les quiprocos, les clichés qui se confirment ou les préjugés qui s'écroulent ...

Tiens par exemple, je me rappelle une caisse que j'ai vue sur le périph (the beltway)
Tu vois, j'étais à peu près comme sur la photo, genre relax-qui-se-la-pète-pèpère.
Un caisse me double au ralenti (de toutes façons, on roule tous à la même vitesse, il allait pas m'enrhumer le gonze). Enfin bref tout ça pour dire que j'avais tout le temps d'examiner son char dans les moindres détails.

Et là, un truc comme dans les films. Deux trous: un dans le coffre et un dans la portière arrière. Des jolis petits trous entourés de blanc pour que les flics puissent les prendre en photos.
Et crois moi, c'était pas des termites. C'était plutot des impacts de bastos maousses genre le flingue de Clint Eastwood dans L'inspecteur Harry.
Quelques jours plus tard, j'ai pu en voir encore dans une autre caisse.
Là tu te fais un vrai film. Les gangs qui se font la guerre pour le contrôle de la dope, les crissements de pneus de la caisse qui se tire juste après le hold-up, poursuite police, feux grillées, dérapage pas controllés...
En fait, je ne saurai jamais ce qui a pu arriver à ces tires. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a sûrement des endroits dans ce pays qui sont comme dans les films de la télé. Sauf qu'ils jouent avec des vrais flingues, des vraies balles et tout, et tout...
Mais pour se rassurer, ces endroits là sont sûrement très loin de Bethesda et de notre home-sweet-home.

Alors, cliché confirmé ou hasard malheureux?

jeudi 6 septembre 2007

Premier bain à New York





Arrivée en bus dimanche midi, après 3 heures de trajet, vision des buildings au loin et déjà la sensation qu'un paysage urbain unique nous attend.







A la descente du bus (Madison Square Garden, et oui ça commence les noms mythiques) et là premier choc, physique, la moiteur, une fourmilière humaine sur les trottoirs, le brouhaha des taxis jaunes vrombissants, des cars à étages overcrowded, des sirènes hurlantes et surtout des perspectives visuelles ennivrantes, horizontales (des avenues à l'infini) et verticales (arrivée juste dans l'axe d'Empire State Building)



Déambulation dans la 7ième Avenue puis montée dans un bus à étage pour circuit découverte des quartiers, histoire d'avoir une rapide overview de la grosse pomme.









Et là, deuxième choc: Manhattan, lieu de contrastes architecturaux, fonctionnels et humains, le tout étant visiblement très lié.




Alors pour ceux qui connaissent pas par coeur, un petit cours de géographie urbaine:
New York c'est 4 quartiers, Manhattan, le Bronx, le Queens et Brooklyn
Nous on a juste visité Manhattan qui est une grande île (d'un côté l'Hudson, de l'autre East River) avec au Nord Harlem (et oui c'est dans Manhattan), puis Central Park, puis Middle Town (on y trouve l' Empire State Building, Madison Square Garden) puis en descendant vers le sud, Greenwich Village, Soho, Little italy, Chinatown et enfin tout au sud, Downtown, le quartier des affaires avec la mondialement connue Wall Street et le tristement célèbre Ground Zero ex Twin Towers. La fameuse Broadway traverse tout ça sur 15 longs miles.

Donc les contrastes nous sautent à la figure, en gros, on passe du monde aseptisé d'acier et de verre du quartier financier à l'exotisme grouillant de Chinatown en traversant une rue (avec les boutiques qui regorgent de ginseng, de serpents et méduses séchées et j'en passe, vous aurez les détails dans un prochain message).










Donc en 24 heures on a fait les touristes: monter tout en haut d'Empire State de nuit, balade au bord de l'Hudson tôt lundi matin (c'était labor day), visite de Miss Liberty, recueillement (oui quand même) à Ground Zero, Chinatown, remontée de Broadway à pieds, Central Park rapide.

Et on est toujours sous le charme, comme visiblement tous ceux qui passent dans cette ville. C'est sûr on reviendra bientôt car encore des millions de choses à découvrir et à sentir.

Si vous venez un jour ici, avoir de bonnes chaussures et un portefeuille bien garni et se laisser envoûter par le bruit, la vue et l'odeur...

mercredi 5 septembre 2007

Waaoow, l'Amérique, ça déchire grave

Coucou,
Aller, je m'y mets aussi: je publie.
Je vous raconterai plus tard les premières surprises et impressions, les premières sensations, les premiers émois, quoi.
Et vous savez bien que les premières fois, c'est toujours...


Ici, juste quelques illustrations de notre insertion/immersion dans ce beau pays.
Un seul mot d'ordre: On essaie tout!!
Comme ça, on pourra vous raconter.
Donc pêle-mêle, vous trouverez
  • Les filles au base-ball
    Et ouais, comme on comprend vraiment rien quand on le regarde à la télé, on s'exerce pour avoir l'air de s'y connaître. Heureusement, les filles bénéficient de l'aide des voisins norvégiens et américains. Ca cause toutes les langues sur le terrain.


  • Le repas chinois livré à domicile
    Cause queRachel, elle a pas que ça a faire d'abord quoi et puis zut!
    Et puis en plus on n'avait pas ça à Salles!!
    Tu téléphones, t'es livré en 10 minutes chrono. T'as même un plat gratos pour la lunch box. Pas mal, non?
    On sait pas vraiment ce qu'il y a dedans mais c'est pas mauvais du tout.







  • Les naiades à la piscine du YMCA.
    C'est pas qu'un tube de village people, c'est aussi une association sportive dont un centre se trouve à la sortie du lycée des filles.
    Evidemment, on s'est inscrit.
    Rachel bosse comme une bête et consacre toute son énergie (et vous savez combien ça donne!) dans un seul but: un corps parfait!!






  • L'année des méduses
    Ca, c'est trois jours après l'arrivée de la famille. "Les filles, c'est week-end, on sort et on profite".
    Décapotable, soleil, parc national, et plage sympa.
    Y sont bizarres quand-même tous ces gus qui se baignent avec leurs fringues. Ca doit être culturel, genre tabou sociétal, pudeur protestante.
    Et nos filles qui plongent et plongent et replongent, à la manière des comédies musicales des années 30.
    Même moi, je m'y mets tellement l'eau est chaude.
    Là dessus, on décide de s'en aller.
    Sarah fait un dernier plongeon et se relève en criant, piquée au visage par un "gelly fish". Super douleur, la fille pas bien du tout. Et le père qui maudit tout ce qui lui passe par la tête.
    Je la porte jusqu'au "rescue point", la chaise que vous pouvez voir sur la photo. Et un grand blond aussi bronzé que décoloré (le mec que vous voyez affalé en haut de sa chaise) nous assure que ça passe en 20 minutes en l'humectant d'eau de mer.
    45 minutes plus tard, Sarah a plus mal que jamais. Elle est toute boursouflée et ne peut plus ouvrir les yeux. Le mec impassible: "Ca va passer. On a jamais appelé d'ambulance pour une méduse".
    On se casse. La clim à fond et on rentre à la maison.
    Cortisone, anti-inflammatoire, Rachel sort le grand jeu de la pharmacie.
    La douleur s'estompe un peu et Sarah s'endort.
    Elle ne se remettra que le lendemain vers 20 heures (bien vu le décoloré!!).
    Bon, la prochaine fois, on fera dans l'ethno: tu te poses pas de question, tu fais comme l'autochtone, sinon c'est le bordel!

samedi 1 septembre 2007

Attention, premier jour de rentrée


Coucou c'est Sarah mon premier jour au collége s'est trés bien passé.
Au début je ne savais pas où aller et j'ai fait au moins 10 aller retour
avant de trouver la bonne salle. Ensuite en classe on m'a dit que je
devais avoir un uniforme avec une cravate, et tout,... c'est nul...
A part ça, mes profs sont super sympas, et j'ai une copine qui s'appelle Ettienne.
Elle m'a tout de suite plu à cause de son tee-shirt qui représentait les nymphéas de Monet. On a eu gym et pas de chance, ça commence par l'athlétisme et le volley où je suis pas super bonne. J'ai demandé à papa de m'acheter un ballon de volley pour m'entrainer.

Coucou c'est Marie je vous raconte, que L'ECOLE se passe trés bien, un peu facile au début. J'ai 7 copines. Elles ont toutes des noms bizarres
comme: Vanitat Mbisine. Et j'ai un LOCKER(casier)que je n'avais pas à Salles sur l'Hers. Ma prof s'appelle mme Baudinet. Elle est gentille. Et il paraît que c'est la plus gentille de tous les CM2. Pendant le cours d'anglais, j'ai pleuré car je ne comprenais rien à ce que la prof disait. Alors, elle m'a expliqué et j'ai eu un exercice plus facile.
En gym, on fait de l'athlétisme dans un gymnase. Et il faut avoir les chaussures propres.

Sur la photos, on voit nos lunch box. C'est là dedans qu'on met notre repas de midi car la cantine n'est vraiment pas terrible. La plupart des élèves font comme ça et on a des micro-ondes pour tout réchauffer.