n gros, il était une fois une civilisation pas trop guerrière, plutôt orientée vers le négoce qui s'est mise a construire a partir de 600 des sites sacres aux quatre coins du Yutacan, du Chiapas, du Guatemala et du Honduras.Ces cites ont prospere en commerçant assez paisiblement avec leurs voisins entre 600 et 900 (apogée de la culture Maya).
L
a société Maya était une véritable théocratie: le sort des hommes dépendait de la relation de ses prêtres avec les dieux et en particulier avec celui de la pluie (Chaac) car dans le Yucatan, la disponibilité de l eau dépend exclusivement de la pluie. Ici pas de fleuve l eau traverse un sol calcaire et forme des réservoirs naturels ou cenotes qui permettent de puiser l eau a la saison seche. C est pourquoi le dieu Chaac est le dieu le plus venere et il est omniprésent a UXMAL, LABNA, COBA et d autres au nous n avons pas visite. Il est represente sous la forme d une tete très abstraite et géométrique en pur style PUUC. On adore cette architecture épurée, très cubiste en fait.M
a
is voila, c est pas si simple, on découvre aussi que sur les bâtiments les plus récents, notre Chaac cohabite avec le Quetzalcoatal des aztèques, le fameux serpent (la terre et la fertilité) a plumes (l air) avec sa sonnette que l'on voit ci contre.En effet, a la fin du premier millénaire est arrivee du nord une peuplade tolteque dont l'influence sur certains sites , particulièrement a CHICHEN ITZA, est très visible.
Ces tolteques, proches parents des aztèques de Mexico étaient plutôt guerriers et pratiquaient volontiers des cérémonies sacrificielles ou dominaient divers raffinements comme la décapitation (classique) ou l'arrachage de coeur (plus original) ou la précipitation dans les puits sacres. Les victimes étaient généralement choisies dans les rangs des prisonniers de guerre (qui avait pour vocation d alimenter en chair fraiche les sacrifices humains) ou même dans certains cas dans leur propres troupes!Ci contre des cranes empales sur pics, et plus haut, vous aurez reconnu un aigle devorant un coeur encore fretillant. Un peu gore, non?
L
'arrivée des tolteques semble s'être faite en douceur et la culture aztèque a été intégrée aux rites mayas anciens.Du coup, les motifs des frises reflètent diverses influences a des endroits différents: frises géométriques sur les frontons pour les Mayas, frises réalistes en sous bassement pour les tolteques, Mais toujours des pyramides a etages, plutôt ovales pour les Mayas, carrées pour les tolteques.
A
l arrivée des espagnols, toutes ces cites religieuses avaient été abandonnées pour des raisons qui sont longtemps restées mystérieuses: aujourd hui les archéologues sont quai unanimes pour incriminer une très longue période de sécheresse qui a été fatale aux prêtres car le peuple n a plus trouve drôles les sacrifices massifs pour faire venir une pluie de plus en plus rare: revoltes, migrations, guerres intercites on ne saura sans doute rien des détails car les espagnols détruisirent tous les témoignages écrits de la culture maya et seuls quelques codex subsistent dans 3 grandes bibliothèques occidentales et dans des collections privées.Et c'est la que les guides sont forts, car ils ont tous des théories différentes. Depuis les extra-terrestres jusqu'aux hommes des cavernes, sortis des grottes pour directement construire des pyramides, on peut entendre tous les délires.

Meme les explications du jeu de balle ne sont que des interprétations de glyphes et des suppositions très hasardeuses.
Selon certains, le jeu se joue a 7, pour d'autres il se joue a deux.
Comme c est un jeu sacre, donne le privilège d être egorge a Uxmal, d avoir la verge percée a Coba et d etre decapite a Chichen-Itza.
Quant aux regles, impossible d'avoir le commencement d'un consensus. Ilsemblerait que faire passer la balle de caoutchouc de 4 kg dans ce trou a coups de hanches, de coudes, ou d'epaule etait un exploit cosmogonique. Ca meritait bien un ch'tit sacrifice.
Bref, on ne sait rien.Et les mayas actuels non plus.
Car les mayas existent encore! Notre guide a Coba nous a fait remarquer son nez crochu comme sur les représentations des stèles de cette cite, la langue est toujours pratiquée, y compris par les jeunes, alors au elle n est pas enseignée a l ecole.
Elle s'écrit et le maya-revival fait partie du Mexique actuel.
Que les colonisateurs iconoclastes se le disent, on ne détruit pas une culture ancienne aussi facilement. Il nous a semble que les guides Mayas que nous avons bombardes de questions n aimaient pas beaucoup les tolteques...



Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire