Quelques nouvelles fraîches mais pas rafraîchissantes

Bon, pendant que le PS continue son entreprise de sabordage qui fait les délices de vous savez qui, ici c'est pas mal non plus mais dans un autre style.

Le repêchage des banques
Vous vous souvenez, c'est pas si loin, les 600 milliards de dollars pour sauver le système banquaire. Et bien ils ont commencé à être distribués et vous savez la meilleure: certains CEO très malins ont pris la monnaie et se sont distribué des bonus d'enfer, sur le dos des tax-payeurs (les contribuables). J'imagine que le gars de 60 ans qui devait commencer à penser à sa retraite et qui en reprend pour 10 ou 15 ans car son fonds s'est effondré apprécie. Pour pue qu'il soit malade, c'est la totale!

Le repêchage de l'industrie automobile
Alors lorsque les 3 CEO de General Motor, Chrysler et Ford, à 25 millions de dollars annuels, se sont pointés au congrès pour demander 25 milliards, ils ont commencé à se faire bousculer sur leurs jets privés un peu indécents en période d'hypercrise (voir mon message précédent) jets qu'ils ont depuis décidé de vendre depuis cet épisode "maladroit".
Je lis dans la presse qu'ils sont repartis sans le sou. Bizarre. Alors j'ai écouté samedi matin leur prestation diffusée sur la chaîne de radio du Sénat. Et là, surprise, je tombe des nues: aucun d'entre eux n'a présenté de vision du marché américain automobile de demain, aucun n'a dit ce qu'il allait faire avec les milliards, aucun n'a dit comment il comptait les rembourser. Des arguments du style: "Mr le Sénateur, si je n'étais pas certain de pouvoir vous rembourser, je ne serais pas là". Un peu juste non? Et puis soudain, comme au tribunal, un représentant démocrate un peu énnervé: "Combien avez-vous de lignes de voitures?" "60" "Et combien sont rentables ?" Et là le silence, il ne répond pas, est relancé assez agressivement et fini par répondre "une vingtaine et ce sont les grosses voitures qui sont rentables". Et là, silence. le sénateur dit "merci", comme l'avocat général qui vient de marquer un point décisif. En effet, il venait de dire que GM avait pourtant fait du good job en développant les meilleures petites voitures "gas-efficient" du monde. Sauf qu'elles sont pas rentables!!!
Voilà, ces 3 super CEO sont reconvoqués début décembre pour présenter leur plan stratégique qu'ils auront rédigé en une semaine. Suite au prochain épisode.
Le malheur dans l'histoire c'est que ces 3 entreprises emploient 3 millions d'américains en activité, employés direct des "Big3" ou sous-traitants et (pour GM au moins) les retraités. D'ailleurs pour ces derniers c'est réglé, l'entreprise ne paie plus la couverture santé !
C'est aussi ça l'Amérique

Et notre Obama chéri?
Et bien hier il présente un plan ENORME pour relancer l'économie (le plus gros depuis Roosevelt), aujourd'hui une équipe de choc pour évaluer ligne par ligne le budget fédéral et couper ce qui ne marche pas, ça va saigner c'est sûr. M'enfin tout ça vous le savez.
En revanche, ce que vous ne savez pas, c'est que ses copains de Chicago sont très inquiets sur la façon dont lui et sa famille vont dealer avec leur nouvelle vie aseptisée et hyper sécurisée à Washington. Fini les footings dans Hyde Park, les restos en amoureux avec Michelle la belle, les bringues avec les copains (là j'exagère sans doute un peu), le petit café-journal du matin au Starbuck du coin, les réunions de parents d'élèves, les sleepover des copines des filles. Et puis les copains de toujours sont à Chicago, pas à Washington. Alors certains envisagent de déménager, ça c'est des vrais copains... Enfin si Barack leur trouve un petit job! L'histoire dit que Obama , contrairement aux précédents présidents, avait conservé un mode de vie normal et détestait DC où il venait 3 jours par semaine pour bosser, manger un "take-away" et dormir dans une chambrette du Sénat. En tant que sénateur, il a bataillé longtemps pour ne pas avoir de chauffeur mais a fini par céder. Le soir de son élection, il a protesté pour avoir à se présenter derrière des vitres blindées (ça n'était pas le cas avant dans ses meetings) mais son équipe a fini par le convaincre, et maintenant il ne se déplace qu'en voitue blindée avec une escorte de 20 voitures bourrées à craquer de gros biscotos à mitraillette. Sans parler de la sécurité autour de sa maison et de ses bureaux.
Bref, dur dur la nouvelle vie du président!